hestia • still fighting

pouvoir ϟ
Le pouvoir d'Hestia est celui de la guérison. Bénéfique à vu d'oeil mais l'Espace-Temps n'est pas assez bon pour ne laisser que cette facette là. En effet, Hestia pourra guérir de ses maux et de ceux d'autrui mais étant existant, les maux vont devoir être envoyé à une autre personne. Si elle guéri quelqu'un, elle peut choisir d'envoyer le mal à elle-même où à quelqu'un d'autre et si elle se guéri elle-même, elle sera dans l'obligation de l'envoyer à quelqu'un. Toutefois Hestia ne pourra en aucun mettre deux maux sur une seule et même personne et à l'inverse elle pourra répartir un ml sur une seule personne.  

psychologie de votre personnage ϟ
Malgré le nom qu'on t'a donné, Hestia, tu n'es pas cette personne chaleureuse comme on aurait pu le supposer. Tu ressemble plus à cet animal perdu. Intouchable. Infernal. Féroce. Le monde qui t'a forgée n'a rien eu de tendre avec toi. Alors tu lui rends bien. Tu lui rends double quand tu peux. Tu es méfiante. Tu as peur, et telle une bête, tu sors les crocs au premier signe. Tu prends les armes pour un combat d'un autre âge. Un combat que tu as perdu. Alors il t'a fallu en trouver un nouveau. Il a fallu que te faire une raison. Il t'a fallu comprendre que la Terre n'était plus ton foyer. Pour combler le vide laissé, tu t'es trouvé une nouvelle quête. Celle de trouver ton nouveau foyer. Une nouvelle tribu.

Seulement, tu ne sais pas faire confiance. Tu sais trop bien que les hommes jouissent de la trahison, alors que toi tu es honnête. Tu ne poignarde personne dans son dos. Au contraire, tu lui tranchera la gorge en le regardant droit dans les yeux. Car tu as du respect, même si tu viens de le tuer. Tu ne te fis pas à l'étranger, et le monde t'es étranger. C'est une vie de solitude que tu mènes. Car personne n'est digne de rester à tes côtés. Tu es solitaire. En arrivant ici, tu as appliqué ce que tant d'années de vie t'avaient apprises. Tu savais chasser. Et reconnaître les plantes comestibles. Alors tu ne manges que ce que tu chasses. Tu ne partages pas non plus, seulement avec l'esprit de la contrée où tu es, pour t'attirer ses bonnes grâces. Tu es indépendante.

Tu es si féroce et méfiante avec les étrangers qu'ils ont fini par ne plus s'approcher de toi. Tu fais sans doute un peu trop peur. Trop sauvage. Et pourtant, s'ils savaient. Oui, s'ils savaient qu'au fond tu n'es pas méchante. Il s'agit seulement d'une réaction, tu as pensé qu'il était mieux les gens aient peur de toi, plutôt qu'ils ne cherchent à te materner. Ou à te prendre en pitié. Tu es si jeune. Ta quête d'une nouvelle terre où t'établir te force à voyager, et surtout à rencontrer des gens, avec lesquels tu ne peux malheureusement pas échapper. Et même-là encore, tu sais montrer que tu sais ce qui te plaît. Parfois, lorsque la conversation te déplaît, tu t'en vas après un vague au revoir. Simplement.

histoire de votre personnage ϟ
Au loin, le jour commençait à peine à se lever, mais ici il faisait encore bien noir. Pour Bouture il était pourtant venu le moment de partir. Armée de son arc avec ce carquois trop lourd pour elle tant il était rempli. Un tomahawk accroché à sa ceinture accompagné de divers lame. La guerre était là. Partout. Tout le monde était concerné. Surtout elle qui avait cette insatiable soif de vengeance. Quelques jours avant, on avait brûlé son village. Elle y avait tout perdu. Et puisque plus rien ne la retenait, elle avait rejoint un autre village avec quelques autres survivants. Contrairement à ce qu'elle aurait pu penser, elle n'avait pas peur. Elle était si calme qu'elle avait peur d'elle-même. Tout son corps avait crié en union avec son âme. La nuit avait agitée. Mais maintenant, elle était la guerrière qui s'en allait se battre pour son dernier combat. Elle le sentait. Il ne pouvait y avoir d'autre issue. Les blancs avaient leur poudre explosive qui faisait tant de ravage. Pour autant, elle ne pouvait fuir  ni abandonner, son honneur lui interdisait.

Elle sut que le moment était venu lorsqu'elle entendit le bruit de l'attroupement. Elle grimpa alors sur le dos de son cheval apalooza. Là, l'ancien passa dans les rang avec son bol d'ocre mélangé à de l'eau et sans doute autre chose pour en faire cette pâte tenace et si odorante. Il barbouilla tout le monde. Et alors qu'il aurait dû rejeter la présence de Bouture du fait qu'elle était une femme, il n'en fit rien. Il abhorra plutôt ce regard compréhensif. Car l'expression qu'elle avait était lourde de sens. Et alors, elle fut marquée pour sa dernière bataille. Ses cheveux flottaient derrière elle, elle filait dans le vent, agrippée aux crins du cheval. Il fallait aller vite, il fallait gagner du terrain avant qu'il ne soit trop tard. Ne pas laisser tant d'avance à l'ennemi. Néanmoins, ça ne serait pas suffisant.

Ils attendaient en rang, les armes en main. Et alors le carnage commença.

Les flèches volaient au rythme des balles qui fusaient. Les cadavres tombaient, et Bouture se demandait chaque fois, pourquoi elle était toujours debout. Bien sûr, le cheval ne tint pas longtemps. Il s'effondra dans un gémissement de douleur effroyable. Les spasmes secouant ses pattes, ravivant toujours la douleur. Elle dû lui prendre la vie. Ce fut la première. Elle le vécut comme un éveil. Une explosion de rage. Alors, elle abandonna l'arc. Le carquois tomba lourdement au sol. Elle ramassa une lance, et parti en guerre. Elle ne voulait rien de plus que prendre le maximum de vies. Tout comme eux, elle voulait faire mal. Elle n'aspirait pas à gagner.

La douleur fut foudroyante. La coupant brutalement dans son entrain. Elle tomba. Incapable de bouger, pétrifiée par la douleur et la peur. Elle sentait le sang couler le long de son épaule. Et plus elle se vidait, plus une sensation de chaleur l'envahissait. En même temps, elle avait mal. Elle pleurait. Comme si une balle ne suffisait pas, on vint lui planter sa propre lance dans l'abdomen. A ce moment-là, fut comme si elle revenait à elle. Tout le monde était mort. Bientôt elle le serait aussi. Seulement, elle était seule. Autour d'elle, il n'y avait que destruction. Chaos. Et alors elle vit, ses gens au sol comme elle, se tordant de douleur. Certains, les blancs, récitaient ce qu'elle identifierait un jour comme une prière. Et les hurlements. Les fracas métalliques. Qui sait combien de temps elle avait passé là, à agoniser. Sa tête tournait. Elle se sentait partir. Désormais incapable de bouger. Ses yeux s'étaient fermés. Elle n'entendait plus rien. Un silence brut et lourd. Elle partait, avec quelque part, cette envie de se battre. Encore.  


Soudainement, tu te réveilles. Avec cette boule au ventre. Tu es vivante. Ta mort te paraît comme un mauvais rêve. Tu ne sais pas, tu ne comprends pas. Mais tu ne cherches pas, car tes instincts prennent le dessus. Tu es blessée, tu sens la douleur te battre, chercher à ce que tu laisses. Que tu abandonnes. Tu te relèves, car ton combat est terminé. C'en est un autre que tu entames. Celui pour la vie.  Il fallait te protéger. Alors tu cours jusqu'au premier cadavre, et tu le prends, comme un bouclier. Parce que tu veux vivre, et que lui est mort. Et alors tu cours, l'adrénaline dissimulant la douleur. Tu pas aussi loin que possible. Tu vis.